mercredi 18 mars 2015

"Lettre à mon grand-père"

Plage de Calais

Pépère,


Déjà une semaine que tu es parti... C'est toujours trop tôt, on est jamais préparé. Tu étais et tu resteras dans la mémoire de tous comme un grand homme avec un cœur à sa mesure. Il n'y en avait pas deux comme toi. Tu aimais tes enfants, tes petits enfants et tes arrières petits enfants de la même force et tu nous aurais tout donné, en t'oubliant toi même. C'est une des qualités que tu as transmise à Maman. Tu peux en être fier. Tu étais aussi l'homme le plus fort que j'ai jamais connu et mon héros à moi. Toujours là pour t'occuper de nous, tu réparais mes affaires en me disant toujours " Tu vois que ça sert un grand-père!". Tous ensemble on en a passé des épreuves, plus que n'importe quelle famille en si peu de temps... On se relevait à peine puis tu as commencé à être malade et tu t'es battu pour rester avec nous pendant toutes ces années, aussi longtemps que tu as pu. Tu as beaucoup souffert à cause de cette saloperie de cancer et tu tenais bon pour nous. La semaine dernière tu as fait ce voyage que tu attendais tant chaque année pour repartir dans ta petite maison, dans ton Pas-de-Calais que tu chérissais tellement et puis soulagé d'être rentré chez toi, tu t'es envolé... Tu nous laisse bien démuni, avec un vide à ta taille et à la fois forts de ce que tu nous a appris. Je sais bien mon pépère que tu va pouvoir enfin te reposer, tu l'as bien mérité. Surveille nous de là-haut, veille sur nous et un jour prochain on se retrouvera, tous ensemble, notre belle famille.

Je t'aime

Manon



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